Qu’est-ce que le bien-être au travail ? Un bon salaire, une bonne ambiance, une activité passionnante ? Selon Carlo Moiso, psychiatre italien et prix Eric Berne, il existe 4 dimensions au bien-être humain, il m’a semblé utile de les transposer au monde du travail.
La satisfaction
Nous sommes ici dans le domaine de l’activité, la satisfaction du « travail bien fait », du « travail accompli » par rapport à une tâche, à une mission qu’un tiers nous a donnée ou que nous nous sommes fixée. En Analyse Transactionnelle, parmi les éléments qui procurent le plus de satisfaction dans la manière dont nous structurons notre temps, « l’activité » figure en bonne place, elle nous stimule et nous procure une grande énergie et une satisfaction personnelle indispensable à notre bien-être quotidien. Autant dire qu’un poste qui consiste à « ne rien faire », à rester passif, sera particulièrement avare en stimulation de qualité. A l’inverse, un poste qui apporte des activités riches et variées chaque jour, de l’action, de la nouveauté, procure une satisfaction très élevée.
La sérénité
La pyramide des besoins fondamentaux de Maslow situe le besoin de sécurité au deuxième étage de la construction, il est donc constitutif de l’être humain. Ce besoin de sécurité au niveau le plus basique comprend les éléments de sécurité physique (comme le logement, la santé…). Dans l’environnement en entreprise, nous pourrions parler de sécurité du contrat de travail. Par exemple, de salaire suffisant, mais également de sécurité psychologique, autrement dire un environnement dépouillé de pression psychologique majeure. Un poste dans une entreprise où la pression de résultat sur les hommes est très forte, où les contrats sont précaires avec un turnover très élevé sera facteur de stress important et ne contribuera pas à la sérénité. A l’inverse, une entreprise où la stabilité est de mise favorisera le sentiment de sécurité.
La joie partagée
Toujours en Analyse Transactionnelle, c’est plutôt au niveau de « l’Enfant Adapté » que se situe cette dimension, c’est-à-dire notre partie émotionnelle. Comme je le dis souvent, l’humain est avant tout un animal social qui a le besoin de communiquer, d’échanger, et de partager les joies quotidiennes avec ses congénères. Un environnement de travail pauvre en « transactions humaines » est épuisant pour l’individu. La joie partagée peut être atteinte dans un ordre « qualitatif » à travers les rituels de salutation (bonjour, ça va ?, etc.). Les passe-temps (parler de sujets anecdotiques au café ou au repas). De plus, surtout de l’intimité (dans une relation dépourvue de jeux de pouvoir par exemple. Caractérisée par la confiance pleine et entière). Dans un environnement marqué par des jeux de pouvoir permanents. Il sera difficile d’atteindre la joie partagée.
Les plaisirs
Nous sommes ici au niveau du ressenti physique et des cinq sens. Quel est l’environnement de travail dans ce poste, dans cette entreprise ? Est-ce un lieu clair, y fait-il trop chaud ou trop froid ? Est-il calme ? Peut-on y respirer correctement ? Ce sont également les vrais « plaisirs », comme le repas ou les pauses café ou confiseries par exemple… J’en avais déjà parlé dans un billet, une entreprise où les repas peuvent être pris dans de bonnes conditions favorise le plaisir. Ainsi, c’est bien sûr aussi au salarié de s’assurer qu’il prend le temps de bien déjeuner.
Et vous, avez-vous fait le tour de ces quatre dimensions, sont-elles pleinement satisfaites ? Sur le bonheur au travail, je vous renvoie vers le blog de Sylvaine Pascual, très riche en informations sur le bien-être.