Prendre des décisions en les traduisant par des actions et s’affirmer en énonçant des jugements. Se prononcer de manière non équivoque en faveur d’un point de vue ou d’une action en dépit d’une connaissance partielle des alternatives ou des risques possibles.
Voir aussi « Assertivité », « Audace – Prise de risque » « Jugement – Analyse des problèmes » « Persévérance » et « Persuader ».
Il n’est pas toujours facile de développer cette compétence. Tout dépend des causes du manque d’esprit de décision.
Au nombre des causes possibles, citons :
- la personne ne sait pas exactement quelles sont ses responsabilités et compétences,
- elle a peur de prendre des risques et de commettre des erreurs,
- elle n’a pas suffisamment confiance en elle,
- sur le plan personnel, elle est très prudente, rechigne à prendre des risques et donc, elle ne formulera une proposition ou ne prendra une décision qu’en dernière nécessité (après nombre de concertations et/ou après avoir rassemblé une grande quantité d’informations).
Lorsqu’il s’agit d’un manque d’audace ou de confiance en soi ou d’une aversion pour le risque, le progrès sera plus difficile et ne pourra, dans tous les cas, qu’être progressif (voir aussi la compétence « Audace – Prise de risque »).
Comprendre les différentes étapes du processus de prise de décision et structurer de façon efficace de ce processus sont les conditions nécessaires pour pouvoir prendre de meilleures décisions, à la fois pertinentes et dûment étayées.
Lorsque nous aborderons la manière dont les décisions sont étayées, nous vous conseillerons également de consulter les conseils de développement de la compétence « Jugement – Analyse des problèmes ».
Si la difficulté porte plutôt sur le moment où vous devez mettre en pratique vos décisions, ce qui implique que vous deviez les défendre et en convaincre les autres, vous trouverez également quelques idées de développement dans les compétences « Persévérance » et « Persuasion».
Activités de développement possibles dans l’exercice de la fonction
N’oubliez pas que les décisions peuvent être revues ou corrigées. Il est impossible d’avoir une certitude absolue sur une décision. En plus, une telle certitude n’est pas nécessaire.
Utilisez des critères clairs dans votre prise de décision (par ex: faire un tableau des +/-). Cela vous facilitera la tâche.
Chaque fois que vous avez pris une décision, indiquez également les raisons ou les arguments qui motivent cette décision.
Faites la liste des décisions que vous avez prises au cours de la semaine: combien en avez-vous prises, lesquelles, en combien de temps, sur lesquelles avez-vous encore des doutes, quels risques comportent-elles, quelles informations vous font encore défaut, etc. Cela vous donnera une idée plus précise de votre processus décisionnel : quelles sont les décisions que vous prenez sans peine, lesquelles vous posent plus de problèmes, qu’est-ce qui vous retient de prendre des décisions, …
Lorsque vous différez une décision, prenez l’habitude de dire explicitement quand vous allez la prendre et ce qui vous manque pour le faire en termes d’informations, compétences, approbations.
Commencez par prendre une décision rapide dans une situation ne comportant que peu de risques. Fixez-vous une limite de temps et mesurez l’importance de la décision. Passez ensuite progressivement à des situations comportant des risques plus importants.
Saviez-vous qu’en général, deux décisions sur dix s’avèrent être mauvaises a posteriori (alors qu’elles ont été jugées bonnes dans un premier temps). Il arrive donc que l’on prenne parfois de mauvaises décisions.
Exercices pratiques
Pour chaque décision/résolution, notez les pires conséquences qu’elle peut entraîner mais aussi les suites les plus positives. Posez-vous la question de savoir si ces conséquences constituent une raison pour différer une décision. N’oubliez pas que le fait d’ajourner la prise d’une décision a également des conséquences. En les décrivant, vous prendrez mieux conscience de l’importance de la prise de cette décision. Efforcez vous de décrire les suites liées au report d’une décision et comparez-les aux conséquences d’une décision immédiate.
Reportez délibérément la décision et essayez de rassembler des informations complémentaires, discutez en avec d’autres personnes pour connaître leurs points de vue, leurs façon d’aborder les choses et leurs idées. Prenez le temps d’examiner tous les éléments du problème, toutes les conséquences et tous les points de vue.
Soumettez vos décisions à des personnes de votre entourage direct telles que un(e) collègue ou ami(e) et demandez-lui de les examiner de manière critique afin de tester la qualité de vos décisions et de mieux les étayer.
Demandez à un(e) de vos proches de remettre vos décisions en question pour vous exercer à faire preuve de ténacité et à formuler suffisamment d’arguments pour les défendre. Tâchez d’anticiper les contre arguments possibles et de les préparer.
Si vous arrivez à la conclusion que vous ne prenez pas de décisions parce que vous n’êtes pas sûr(e) de vos responsabilités et de vos compétences, essayez de clarifier cet aspect en en discutant par exemple avec votre supérieur direct.