faviconAffirmation de soi positive, constructive et responsable, intelligente, adulte. Savoir s’affirmer sans agressivité. Savoir défendre ses droits tout en respectant ceux des autres.

 

Voir aussi « Décider »

L’assertivité est une compétence qu’il est utile de développer pour les situations où vous vous sentez en difficulté. Avec de l’entraînement, vous verrez que vous éprouverez moins de difficultés à atteindre votre but et serez plus à l’aise dans des situations difficiles.

Commencez par dresser une petite liste des situations dans lesquelles vous manquez d’assertivité. Décrivez la façon dont vous réagissez dans ces situations, car votre stratégie n’est manifestement pas efficace. Vous pouvez rechercher pour chacune de ces situations une meilleure façon de réagir et vous exercer à la mettre en pratique avec une autre personne.

Les personnes faisant preuve de trop d’assertivité peuvent également adopter la même technique. Bien souvent, nous ne sommes pas conscients que nous réagissons de manière excessive. Soyez donc particulièrement attentif aux réactions des autres et, plus précisément, à leur comportement non verbal.

Le manque d’assertivité s’explique souvent par un manque de confiance en soi ainsi que par la tendance à vouloir éviter les conflits : « Si j’ose dire cela, alors … » En ne donnant pas votre avis, vous courrez moins de risques d’offenser qui que ce soit. Si vous tenez trop compte des réactions « possibles » des autres, vous risquez d’en arriver à ne plus savoir vous défendre et à ne plus avoir aucune prise sur votre environnement.

Lorsqu’il s’agit d’un manque de confiance en soi, développer son assertivité demande plus d’efforts et de temps. Vous pourriez envisager de travailler sur le facteur sous-jacent au moyen d’un accompagnement personnel.

Activités de développement possibles dans l’exercice de la fonction

Si vous éprouvez des difficultés à communiquer un message difficile, vous pouvez adopter la technique suivante:

  • Commencez par communiquer vos observations. Les observations sont des faits, des choses qui peuvent être vues, entendues ou observées par les sens. Les observations sont différentes des opinions dans la mesure où les opinions sont des points de vue ou des convictions. Exemple: « Tu es arrivé avec 15 minutes de retard à cette réunion » est un fait. Par contre, « ton retard est impoli vis-à-vis des autres » est une opinion.
  • Après avoir fait part de vos observations, communiquez vos sentiments et vos opinions. Commencez votre phrase par « je » afin de mettre clairement en évidence le fait qu’il s’agit de vos sentiments et opinions. Exemple : « Je suis furieux parce que tu as retardé tout le groupe ».
  • Enfin, dites à l’autre ce que vous attendez et proposez éventuellement une solution. Exemple: « Je voudrais que tu sois à l’heure la prochaine fois. Je te ferai un petit signe 5 minutes avant la réunion ». Vous pouvez aussi chercher les raisons et une solution. Exemple: « Peux-tu me dire pourquoi tu es arrivé en retard ? Qu’as-tu l’intention de faire pour arriver à l’heure dorénavant ? ».

 

Exercices pratiques

Lorsque vous ressentez de l’irritation, prenez le temps ou de la distance pour calmer vos émotions et faites ensuite part de votre réaction.

Adaptez votre communication non verbale pour que votre message soit efficace et assertif.
Veillez, par exemple, à maintenir le contact visuel quand vous parlez, à adopter un ton ferme, à parler suffisamment fort et à ne pas vous exprimer trop vite. Evitez les gestes et les mots agressifs.

Ne laissez pas votre comportement être perturbé par un feedback négatif. Envisagez le retour négatif comme une information utile et non pas comme une critique envers vous.

Réagissez à l’information et pas aux émotions que cette information a suscitées en vous.

Prenez le temps d’écouter la réaction de l’autre à votre message. Il-elle n’est peut-être pas d’accord avec ce que vous dites et il peut être important de lui laisser la possibilité d’exprimer son opinion. Posez délibérément au moins une question ouverte (invitant à la fourniture d’informations) pour freiner vos propres réactions.

Exercez-vous à formuler des messages assertifs avant de les communiquer directement à la personne concernée. Mettez la situation en scène dans votre esprit ou exercez-vous avec un(e) ami(e).

Ne sous-évaluez pas la capacité de l’autre à « encaisser ». Nous nous attendons parfois à ce que les autres réagissent de manière hostile. Fréquemment, ce n’est pas le cas.

Concentrez-vous sur le message de l’autre en écoutant attentivement et en posant des questions pour recueillir plus d’informations.

Concentrez-vous surtout sur le contenu du message de l’autre et pas sur ses émotions ou sur le ton sur lequel il-elle vous communique le message. Posez des questions complémentaires ou reformulez le point de critique. Cela vous laisse le temps de penser et vous montrez de la sorte que vous prenez le problème à cœur. Formulez ensuite une réponse claire et ciblée. Parfois, les questions complémentaires vous donnent des éléments de réponse.

Demandez à votre entourage de vous soutenir lorsque vous avez défini un bon projet et demandez de l’aide pour l’imposer en cas d’opposition au sein de l’organisation.

Lorsque vous donnez un feedback, commentez quelques faits ou observations et soyez dans ce cadre aussi précis et descriptif que possible. En vous concentrant sur les faits, vous évitez de donner des réactions ou des interprétations trop personnelles et vous courez moins de risques de vous embarquer dans une discussion émotionnelle.

Lorsque vous éprouvez des difficultés lors d’une discussion parce que vous manquez de confiance en vous, préparez bien à l’avance votre proposition et la présentation de votre point de vue. Pensez à autant de contre-arguments que possible, selon différents points de vue, et imaginez deux réponses possibles pour chaque objection.