Etes-vous vraiment à l’écoute des autres ?
Toute réussite passe par la relation avec les autres, et pour parvenir à amener un groupe d’individus vers une réussite commune, l’écoute de chacun s’avère être une qualité indispensable mais souvent sous-estimée à tort dans l’environnement professionnel.
Il est parfois difficile de prendre du recul par rapport à soi sur notre capacité à écouter les autres, « bien sûr que je suis à l’écoute ! » répondent la plupart des personnes à qui on pose la question, et pourtant …
Pour le vérifier, rien de mieux que de poser la question à ceux qui nous connaissent le mieux. Tentez par exemple de parler de votre façon d’écouter à des amis, à la maison ou à des collègues en qui vous avez confiance. Demandez-leur ce qu’ils pensent de votre « écoute » : ce que vous faites bien, ce sur quoi vous pouvez vous améliorer…
Et rassurez-vous, nous pouvons tous nous améliorer sur l’écoute des autres. L’aspect purement technique de « l’écoute » est relativement facile à développer au travers d’exercices concrets « on the job ».
S’il s’agit de la capacité d’écoute au sens de disponibilité et d’intégration de ce que dit l’autre en vue de l’utiliser de façon constructive, le développement devient plus difficile car il faut alors modifier une « tendance », une « attitude ».
Développer votre sens de l’écoute au travail…
Pour améliorer votre sens de l’écoute, vous pouvez changer vos habitudes lors d’un prochain entretien. En consacrant au moins cinq minutes à demander des informations sur la nature précise du problème et à l’analyser. Évitez de proposer votre solution trop vite. Demandez-vous après si vous avez réussi à cerner précisément le problème. Si possible, prenez un temps pour discuter de la méthode, en plus du contenu, avec votre interlocuteur. Après l’entretien, il est intéressant de faire un retour sur ce qui s’est passé : le contenu, le déroulement mais aussi votre comportement non verbal.
Lors d’une réunion, essayez de garder à l’esprit la règle 80/20 : 80% de temps d’écoute et de compréhension et 20% de temps de parole. Evaluez ensuite comment vous vous êtes tenu à cette règle : la répartition du temps de parole et d’écoute. Pour chaque entretien, tentez de faire pencher la balance du côté de l’écoute. Vous devrez modifier le ratio si vous avez parlé plus de 50% du temps.
Tachez de repérer dans quelles situations vous interrompez les autres. (ex. : quand vous êtes confronté(e) à des objections ou quand vous discutez sur certains sujets). Une vigilance toute particulière doit être portée à vous entraîner à écouter l’autre jusqu’à ce qu’il ait terminé avant de réagir.
Etre à l’écoute des autres peut parfois s’avérer plus difficile qu’il n’y parait. Tout particulièrement dans un contexte professionnel, pour y parvenir quelques astuces simples peuvent être fortement utiles dans votre quotidien.
Grâce à quelques astuces simples
Par exemple, si vous remarquez que vous êtes fortement incliné-e vers l’avant quand vous interrompez les autres, apprenez à vous appuyer un peu plus vers l’arrière. Il est plus difficile de couper la parole lorsque l’on a adopté une posture plus détendue.
Pour favoriser le dialogue, privilégiez autant que possible des questions ouvertes. Et en évitant les questions fermées : celles auxquelles l’interlocuteur ne pourra répondre que par « oui » ou par « non ».
La place du non verbal est déterminante, en regardant votre interlocuteur et lui montrer votre intérêt pour lui, par exemple en hochant de la tête, en montrant que vous suivez la conversation… Pour vous aider, l’utilisation d’un pense-bête au début peut être utile, jusqu’à ce que par la suite, cela devienne systématique.
Dans un entretien, montrez des marques de compréhension telle que : « Je comprends ce que tu veux dire…Je comprends que tu dises que… etc., permet de montrer l’intérêt et incitez l’interlocuteur à poursuivre.
Au cours de vos prochains échanges, pensez à vérifier de façon explicite si vous avez bien compris votre interlocuteur : « Si j’ai bien compris, tu estimes que …, Tu veux dire que …, Donc si je comprends bien, tu es d’avis que … » (Reformulation).
Pour dépasser un désaccord avec quelqu’un, il est possible de résumer d’abord ce que vous pensez être ses objections avant d’exposer votre propre vision.
Il est recommandé d’éviter de finir un entretien dans la précipitation. Lorsque vous estimez que vous ne pourrez pas terminer l’entretien, privilégier la prise d’un nouveau rendez-vous.
Travailler l’écoute des autres est une compétence qui peut paraître un peu déroutante au premier abord. Mais qui ne manquera pas de vous apporter des retombées positive dans votre carrière professionnelle ! Alors, verdict, vraiment à l’écoute ou pas ?