Il est rare d’évoquer le succès d’une entreprise ou d’un manager sans mettre en avant la notion de prise de risque. Le risque, s’il est réfléchi, est générateur de créativité et de ce fait il a tendance à être valorisé dans le monde de l’entreprise. “No Risk, no future”, ces quatre mots poussent de nombreux créateurs et dirigeants de société à faire preuve de l’audace pour se dépasser et se lancer de nouveaux défis.

L’audace, est une disposition nous poussant à oser des actions difficiles, à s’engager ou à décider sans disposer de toutes les informations. C’est l’audace qui nous permet de prendre de bonnes décisions, efficaces, même dans les conditions d’incertitude, de manque d’informations ou de temps. Elle permet de prendre des risques calculés en vue d’obtenir des avantages spécifiques

Il n’existe pas de formation spécifique pour développer l’audace et la prise de risques. Certaines personnes manifestent une prudence plus ou moins importante dans leurs actions et décisions. Mais parfois, une formation à l’extérieur de l’entreprise a pour effet d’améliorer ce talent car les participants peuvent y accomplir des choses dont ils pensaient qu’ils n’auraient jamais osé le faire et ainsi repousser leurs propres limites.  L’assessment center permet notamment de mesurer la prise de risque et l’audace dont chacun peut faire preuve dans son environnement professionnel.

La prise de risques est une compétence difficile à développer parce qu’elle est étroitement liée à la personnalité. La motivation reste toutefois déterminante. Parfois, il est bon de se rendre compte que c’est une nécessité pour continuer à bien assumer sa fonction.

Quelques astuces pour travailler sa prise de risque et se montrer plus audacieux :

  • Commencez par analyser les conséquences du manque de l’audace. Sont-elles plus graves que les risques encourus en prenant le risque ?
  • Vous pouvez vous poser la question : « quelle est la pire chose qui puisse arriver si je fais ceci et symétriquement, quelle est la pire chose qui puisse arriver si je ne le fais pas ?», et en tirer les conclusions. De quels ennuis : temps, énergie, pour mon statut éventuel, en termes de frein pour les autres, suis-je responsable en refusant systématiquement de prendre des risques ? Qu’est-ce qui me retient, ai-je encore besoin de quelque chose ? Pourquoi je déciderai finalement de ne pas le faire ? Est-il absolument nécessaire de ne pas le faire ? »
  • N’hésitez pas à vous rapprocher de votre entourage et prendre des renseignements sur l’expérience d’autres personnes en matière de prise de risques : comment s’y sont-elles prises et quel a été le résultat ? Consultez aussi d’autres « modèles ». Vous pouvez éventuellement leur demander un petit coup de pouce dans les moments critiques.

Le défi de cette semaine ? Lors de la prochaine réunion, on vous invite à émettre (le premier) des idées et des propositions, même dans les situations confuses ou lorsque les conséquences ne sont pas totalement prévisibles.

On ne change pas nos habitudes du jour au lendemain, si certaines de ces étapes semblent difficiles à mettre en place, on peut commencer par une étape intermédiaire et collaborer à un projet avec quelqu’un qui prend plus facilement des risques que soit pour analyser ce que cette personne nous apprendre. Dans un stade plus avancé, vous pouvez essayer de donner l’exemple sur ce plan à une personne de confiance dans votre entourage.

Plus à l’aise avec la méthode, aurez-vous l’audace de partager vos astuces avec votre entourage ?